RICHARD Achille (1895-1962)
Achille RICHARD (1895-1962) "Paysage animé, environs de Pont Aven" Huile sur toile signée en bas à droite, 46 x 55.
Né et mort à Douai (Nord)
Dès l’âge de 17 ans, séjour à Paris interrompu par la Première Guerre Mondiale. Retour à Paris en 1918. Grandes amitiés avec Modigliani, Soutine, Krémègne, Foujita, Ortiz de Zarate, Kisling avec lesquels il travaille. C’est l’époque de la Ruche, de l’Académie Colarossi, de la Grande Chaumière.
En 1922 séjour à Pont-Aven, il travaille beaucoup avec Ernest Correlleau et P.E. Clairin, Asselin, Vaillant.
Andrée, alors son épouse (elle retrouvera plus tard le peintre Thomsen, avec qui elle se mariera en 1944) raconte :
Ce n’était que joies, bals, amitiés, rires et chansons. Les jolies et merveilleuses années. A ce moment, le peintre Achille Richard fut heureux. Il dansait beaucoup et le couple Julia Correlleau et un tout mince Achille fit fureur et resta célèbre dans l’histoire des peintres de Pont-Aven entre 1922 et 1925 . Je suis seule à revivre ce temps. Toute seule, tous les autres se sont tu à jamais, peut-être sont-ils allés rêver et danser ailleurs, tous mes merveilleux fous, dont la peinture présente ou passée était l’Etoile.
La suite de l’histoire est triste, sombre, sans lueur.
Oublié, découragé, malade, alcoolique, déjà perdu. Il revint vivre près de ses parents, à Douai. Il eut quelques légers succès, en peignant toujours la même toile, de très petit format, dont le sujet éternel amusait. C’était tout son univers, un coin de table, une bouteille, un verre, un jeu de carte, une pipe de terre, une boîte d’allumettes.